Mes vignes se plaisent au bord du Lac de Bienne, sur mon terroir calcaire léger, suffisamment profond pour ne pas trop me faire souffrir de la sécheresse. Et elle était forte en 2022 ! Composé de Chardonnay, Altesse, Pinot Gris et Viognier, je suis à la fois discret et aromatique, gourmand et frais, vif et charnu.
Je cache bien mon jeu : tellement qu’on m’a longtemps pris pour de la Marsanne ! Mais non, ma petite parcelle située sur un replat, au premier tiers d’un coteau cristallin de Fully, est bien plantée majoritairement de Furmint. S’y trouvent également quelques pieds de Chasselas, Marsanne, Muscat, Plantscher et Sylvaner. Cet ensemble me donne un corps substantiel, des arômes de fruits lointains et une finale vibrante aux beaux amers minéraux.
Naturellement tardif et délicat de peau, j’affectionne particulièrement les années sèches et chaudes, les belles arrière-saisons comme en 2022. Me voici large, souple, aérien, doté d’une finale minérale teintée de zestes d’agrumes. Planté à plus de 700 m d’altitude au pied de hautes parois rocheuses, je suis un lien entre ciel et montagne…
Je suis très vif et élancé, pur, tonique, tendu et frais. Pour ainsi dire cristallin. J’ose à peine imaginer votre tête si vous voyiez mon sol lourd, composé de marnes épaisses, collantes quand il pleut, dures comme du béton quand il fait sec. Un vrai mystère, que le temps ne fera qu’approfondir…
Le mildiou nous a quasiment anéanti en 2021, nous autres Arvine sur falaise, Arvine vieille vigne et Marsanne sur éboulis. Nous voilà d’autant plus heureuses d’être ensemble : au point de former un élixir tellurique, puissant et minéral. On a surmonté les difficultés pour résonner de mille et une forces étonnantes.
De mon millésime sec et solaire, je tire un corps fruité, généreux, presque onctueux. De mon terroir d’altitude au sol aride et calcaire, je puise une vivacité hors normes. L’association des deux, en plus d’une prise de mousse en bouteille et de 41 mois sur lattes, me rend juste irrésistible.
Issu d’un millésime sec et solaire, je me suis retiré de nombreux mois dans une cave fraîche après ma fermentation en bouteille. En grande partie dégorgé après 27 mois, un petit solde s’est affiné 10 ans durant encore pour prendre une patine et des arômes d’évolution… tout à fait exceptionnels. Production confidentielle : 84 bouteilles (en caisse bois individuelle) Production confidentielle : 84 bouteilles présentées en caisse bois de 1 bt
En 2022, la nature s’est montrée tellement généreuse qu’elle a permis à certaines grappes d’Humagne Rouge sur falaise à Sensine d’en rencontrer d’autres, de Pinot Noir du Clos du Mormont. Né de l’assemblage de ces deux provenances, j’allie à merveille la délicatesse et l’abondance d’une grande corbeille de fruits, pleine de fraîcheur minérale grâce à mes sols enherbés et vivants.
Accroché à mon coteau de gneiss, dans mon univers de roches et de hautes falaises, j’aime la chaleur et le soleil. Ma peau épaisse me permet de mûrir longtemps, en solitaire, en marge de la plupart, face à la montagne. J’y cultive des arômes un peu sauvages, un corps léger en alcool mais tenu par des tannins de caractère. Un vrai vin de lieu…
Mon coteau pentu aux beaux schistes gris me donne une élégance et un soyeux rares. Tout en délicatesse, doté de belles notes de violette, mon corps apaisé se resserre en une finale longiligne qui évoque la ronce, les baies des bois et la fougère.
Une année pleine de luttes, de mildiou et d’oiseaux affamés. Pour une récolte maigre, mais chargée de l’immense énergie du Mormont, haut lieu tellurique, énigmatique et mystérieux, croqué à grands coups de pelles mécaniques sur son flanc Est. Doté d’une aromatique rare et intense, mon corps aérien et délicat fait danser tout en pureté un fruit d’une élégance impressionnante.
Pour la première fois, j’ai fait ma prise de mousse en magnum (à ce qu’on dit, c’est le contenant idéal pour vieillir sereinement et se complexifier). Dégorgé en été 2022, après 6 ans sur lattes, me voilà prêt à être dégusté. Bulle apaisée, grande profondeur de saveurs, complexité rare me prédestinent aux grandes occasions. Production confidentielle : 57 magnums (en caisse bois individuelle)
Composé de marc de raisins rouges et du moût de treille, j’ai passé par l’alambic il y a deux bonnes années. Avant de me faire, de respirer, doucement, à l’ombre de la cave, de m’affiner. Me voilà d’attaque, tout en délicatesse et en arômes. Production confidentielle : 44 demi-bouteilles