Clos du Mormont | 3

Les jours s’allongent. Oh, pas encore de beaucoup. C’est à peine perceptible. Mais lorsqu’on a les racines bien plantées dans le sol, qu’on ne bouge jamais du lieu où l’on vit et bien on a une autre sensibilité aux influences extérieures. Comme la température, l’humidité ou l’intensité et la qualité de la lumière. Le soleil, la lune et les étoiles…

 

On développe des manières subtiles de percevoir les choses. Aujourd’hui encore, on a senti, de l’autre côté de la colline du Mormont, dans la plaine de l’Orbe, notre vigneron s’affairant avec quelques tonnes de fumier de vache bien paillé. On a perçu sa manière de le mettre en long, d’y insérer en quelques endroits des matières stimulantes pour sa vie, de l’humecter délicatement d’un peu de valériane diluée et de le couvrir de paille.

 

Et on a bien senti que ce bon compost en devenir nous sera destiné dans quelques mois, lorsqu’il sera mûr…

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