Les jours se suivent et se ressemblent : du soleil, de la chaleur, de la bise et toujours pas d’eau. Nous n’avons pas encore soif mais nos réservent diminuent à grande vitesse alors que nous n’avons même pas encore sorti nos premières feuilles. Nos bourgeons sont pour l’instant gonflés, tous prêts à éclater. S’il ne pleut pas bientôt, nous serons contraints de faire dans l’économie… Et ce n’est pas la petite pluie de cette nuit qui va nous suffire !
Tout cela ne nous empêche pas d’être l’objet de nombreuses manipulations : on a commencé par nous raccourcir la branche à fruit puis la nettoyer des vrilles et petits sarments de l’an passé. Puis, une à une, ces branches ont été couchées, entortillées sur le premier fil de fer. Et pour éviter qu’elles ne se fassent la malle aux premières petites secousses, elles ont été attachées à ce fil.
Nous avons aussi eu la visite d’une drôle de machine montée sur des chenillettes et coiffée d’une grosse boîte très bruyante. Surtout lorsque l’on y a enfilé toutes les branches de la taille pour les transformer en petits copeaux…
Et pendant tout ce temps, nous pleurons…